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Katherine Melançon | Daucus Carota


Daucus Carota | Installation photographique in situ, une oeuvre de Katherine Melançon

Dans quatre fenêtres à l’avant ainsi que dans un bloc de fenêtres à l’arrière de la Filature ont été créées de larges collages fait à partir de négatifs numériques. La Filature devient momentanément une table lumineuse géante pour scruter ces négatifs. L’installation est conçue d’abord pour le soir et la nuit afin de s’intégrer à des activités nocturnes (Festival Radio-Hull). Visuellement, les négatifs ont été superposés afin d’explorer des effets semblables à ceux de la solarisation, des rappels des cyanotypes et des impressions traditionnelles en chambre noire - un hommage numérique à la tradition photographique.




Par ailleurs, les oeuvres en façade sont placées tout près de la chambre noire traditionnelle du Centre, une des dernières dans un centre d’artiste au Canada.


Les images de ces négatifs sont créées par la numérisation performative (scanographie) de

végétaux entourant la Filature, plus précisément le spécimen Daucus Carota (Carotte sauvage, Carotte commune ou Queen Anne’s Lace). La Carotte sauvage est un des spécimen naturel les plus répandu dans le monde et est très présente autour du bâtiment, tout spécialement dans le stationnement en face, où elle se tient fièrement, dominant le champ tant l’hiver que l’été. On en retient des images mémorables. Ce champ soulève la question de la tonte excessive des parterres en ville. L’installation se veut une invitation à la nature à reprendre sa place, son dû sur l’espace démesuré accaparé par l’humain. Et si les végétaux tentaient de forcer sa présence à l’intérieur des bâtiments, comme les êtres humains forcent la leur partout en nature?


Finalement, à la fin de l’événement, des anthotypes, des impressions photographiques faites

d’émulsion photographique créées avec des plantes, pourront être créées directement derrière les collages; la Filature comme chambre noire.


Biographie

Katherine Melançon a obtenu une maîtrise en beaux-arts à la Central Saint Martins - University of the Arts à Londres (Royaume-Uni) et un baccalauréat en communications – médias interactifs de l’UQAM. Elle a exposé au Canada et aux États-Unis ainsi qu’en Europe, notamment en France, en Italie, au Royaume-Uni et en Suisse à Plat(t)form 11 au Fotomuseum de Winterthur. Ses oeuvres font partie de collections privées et publiques, notamment celle de la CARPAC (Ville de Montréal) et du Central Saint Martins Museum Collection.


Démarche

Sa pratique s’intéresse au processus, aux outils et aux matériaux non-traditionnels ainsi qu’à la photographie sans caméra pour révéler des aspects dissimulés de la nature. À travers des cycles de métamorphose entre le virtuel et le matériel, elle crée de nouvelles «semences»

qu'elle plante dans différents matériaux pour découvrir ce qui peut en émerger – le point de départ de ces cycles est souvent la scanographie de spécimens naturels issus d’un territoire précis. Récemment, sa pratique incorpore ses intérêts pour le spirituel et le questionnement des hiérarchies entre les être humains et les êtres vivants non-humains. Dans ses dernières oeuvres, la nature contrôle ce qui est créé par l’humain.



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